Los Angeles_Downtown, 14 juillet 2014

 

 

 

 

 

 

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Rendez-vous avec James, qui va nous assister pour l'organisation des interviews, et pour la technique sur les tournages. Il arrive avec son père Joe qui gère les aspects financiers et administratifs du travail de son fils. Nous élaborons un calendrier des interviews et des tournages des différentes scènes que nous avons prévu de réaliser.

 


 

 

 

 

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Chinatown. Nous arrivons peu avant 18h00. Le quartier est clairement délimité par des portiques, des drapeaux rouge et jaune indiquent qu’ici c’est Chinatown. Les boutiquiers vendent leur pacotille pour les touristes, les épiciers proposent des fruits et légumes fraîchement arrivés d’Asie, les canards prêts pour le laquage sont suspendus à des crochets à la devanture des restaurants. Les tables sont toutes occupées. Les baguettes vont bon train. Mais déjà les commerçants tirent leur rideau de fer, c’est la fin de la journée, on ferme. Nous traversons le quartier pour retourner vers Union Station, passons le portique. Au-delà Mac Donalds et Taco Bell reprennent leurs droits.

 

Nous décidons de regagner la gare à pied, en passant par l’église de la Reina de Los Angeles… Une file de gens s’étire le long de l’édifice, et d’autres convergent encore vers l’église, munis de caddie de supermarché, sacs plastiques, sacs à dos, à roulettes, sacs de couchage, tentes usées…. Certains sont marqués par l’errance, d’autres présentent bien. Un monsieur cravaté, rasé de frais attend lui aussi. Une longue et belle femme au regard bleu me sourit, mais son visage dit tant de douleur que j’en suis glacée. Une vieille dame tout de rose vêtue, accompagnée de nombreux animaux en peluche sales semble avoir retrouvé son enfance. La cloche sonne, le repas va être servi.

 

A Pershing square, je m’arrête à Fallas, un grand magasin qui vend tout et n’importe quoi à bon marché. A la caisse une jeune black se tourne en m’entendant parler français. Ça fait du bien dit-elle. Je plaisante du fait que le gardien a fermé mon sac à dos lorsque je suis entrée, je ne peux même plus en tirer mon porte monnaie. Elle rit et me dit qu’ils procèdent toujours ainsi ici. La paranoïa est générale. Mon interlocutrice s’appelle Christine, elle est venue du Cameroun pour faire ses études. Elle trouve la vie difficile à Los Angeles, les rapports humains frustrants, la violence sociale insupportable. J’aimerais poursuivre la conversation mais c’est mon tour. Le temps de régler mes achats, elle a disparu. En sortant du magasin, je salue le gardien, il me rend mon salut et se retourne vers la rue où j’aperçois à quelques mètres un homme couché sur le trottoir, emmitouflé dans une couverture à fleurs. Le gardien n’a pas l’air d’en être troublé. Moi je me sens suffoquée par la misère ambiante.

 

Grand Central Market, où nous projetions d’acheter à manger est fermé. Encore une fois, nous arrivons trop tard. Alors nous retournons aux Coronados, un café mexicain où nous sommes parfois allés cet hiver. On y sert des quesadillas et des hamburgers au guacamole… Dans le métro, au retour, un jeune gars nous aborde, il montre l’appareil photo d’Alexandre et se présente en disant que lui aussi fait des photos. Il travaille juste au-dessus de la librairie The Last bookstore. Il photographie des vêtements destinés à être vendus sur internet. Je demande s’il est facile de trouver du travail à Los Angeles. Non, Il faut connaître des gens, dit-il. Et il ajoute aussitôt, et il faut vouloir travailler. Il faut dire qu’il y a beaucoup de gens paresseux, précise-t-il…

 

 

 

 

 

 

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