Los Angeles_Downtown, 13 juillet 2014

 

 

 

 

 

 

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Arrivée à Los Angeles en fin de journée. Lumière rose et dorée. L’air iodé de l’océan parvient jusqu’à nous dès la porte de l’aéroport malgré les gaz d’échappement des autos, et l’odeur de kérosène et de gomme fondue propre aux avions.

 

Depuis la fenêtre le bus Fly Away qui nous emmène à Union Station je reconnais les paysages, les quartiers dans lesquels nous sommes passés l’hiver dernier. Slauson, Pico,  la skyline de Downtown se découpe à l’horizon, approche. Bientôt nous roulons parmi les tours. La prison nous considère un instant à travers ses meurtrières. Commercial street à gauche n’a décidément rien de commercial. We’re back in town.

 

Métro red line jusqu’à 7th street metro center. Nous ratons le bus, optons pour le taxi. Le chauffeur m’explique comment calculer le pourboire. Cela arrive souvent, je crois que cela vient du fait que les Français sont connus pour être d’affreux radins qui ne savent rien des usages américains. Au City Center Hotel, Shamim nous accueille, tout sourire. Il nous a réservé la meilleure chambre. Nous sommes émus de le retrouver. Impression de rentrer à la maison.


 

 

 

 

 

 

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L’objet de ce voyage est de poursuivre la démarche que nous avons entamée cet hiver. Il s’agit d’une part de réaliser des interviews avec des migrants d’origines et de milieux sociaux différents représentatifs de l'immigration à Los Angeles afin qu’ils nous parlent des raisons de leur venue, des conditions de leur voyage et de ce qu’ils ont trouvé ici, de ce qu’ils ont pu construire et de la manière dont ils considèrent leur avenir et celui de la mégapole. A notre retour en Europe, nous construirons les personnages auxquels Pierre-Isaïe prêtera sa voix à partir des traits de la personnalité des interviewés et j’écrirai le texte à partir de ce qu’ils m’auront confié. Nous avons déjà élaboré une ébauche de scénario dans laquelle apparaissent des caractères spécifiques. Je suis très confiante en ce qui concerne ces interviews. Nous avons l’habitude de cette pratique et cette fois nous serons épaulés par James, notre assistant, qui nous aidera à rencontrer des personnes qui nous seraient inaccessibles sans lui, notamment une jeune femme issue d’un gang et un architecte. L’autre but de notre présence ici est de tourner des séquences. Certaines seront des portraits des migrants, d’autres de paysages urbains qui une fois projetés sur scène serviront de décor à notre pièce. Avant de partir, nous avons fait des essais à Genève, qui nous ont permis de comprendre comment situer le comédien à l’intérieur de la projection, mais il faut réunir tant d’éléments pour qu’un plan soit réussi… Et évidemment ici, nous ne disposons pas d’un espace comparable au plateau du Grütli. Nous ne pouvons pas voir nos images dans l’espace et recommencer si nécessaire.